Chers frères et sœurs,
Les textes de ce mercredi tournent autour de la Loi, avec une certaine insistance. Jésus détrompe ceux de ses auditeurs qui croient qu’il vient supprimer la Loi. Et avant lui, Moïse tient des propos très clairs :
Maintenant, Israël, écoute les décrets et les ordonnances
que je vous enseigne pour que vous les mettiez en pratique.
Ainsi vous vivrez, vous entrerez, pour en prendre possession,
dans le pays que vous donne le Seigneur, le Dieu de vos pères.
Le mélange d’une lecture à courte vue de l’évangile et du caractère rebelle des Français nous incite parfois à regarder la loi comme une contrainte pénible, que l’on prendra un malin plaisir à contourner et à transgresser dès que le gendarme aura les yeux tournés. Certes, il faut être éviter d’idolâtrer le juridisme, mais en règle générale on peut supposer qu’une société ne saurait exister sans loi, et que la loi vise, en principe, le bien commun. Comme le disait très justement, il y a un siècle et demi, le Père Lacordaire : « Entre le fort et le faible, c’est la liberté qui opprime, et la loi qui libère. » Une parole à méditer !
Jésus vient donc, non pour nous libérer de la Loi, mais pour nous libérer par la Loi pleinement accomplie. La Loi arrivée à sa plénitude, c’est l’amour, autrement dit… c’est Lui en personne. Ecouter cette Loi et la mettre en pratique, c’est le moyen de vivre et d’entrer dans la vraie Terre Promise, qui n’est pas un lopin de terre ici-bas, mais la vie avec Dieu.
Dans ces jours qui sont les nôtres, que notre esprit gaulois veuille bien s’en tenir sérieusement aux règles de confinement – promulguées pour le bien des plus faibles – et que l’Esprit de Dieu nous porte à écouter la Loi d’amour qu’il veut nous faire entendre.
Amen !
Père Martin Charcosset