Depuis le début de la semaine, nous entendons le discours de Jésus sur le Pain de vie.
C’est une invitation à approfondir notre foi pour comprendre le don de Dieu.
Au Temps de Noël, nous approfondissons l’immense mystère de l’Incarnation, du Verbe incarné dans notre humanité. Le Père nous parle, c’est extraordinaire ! Tout ce que Dieu nous dit est contenu dans la personne de son Fils unique.
Pendant le Temps pascal, nous d’approfondissons notre foi dans le mystère de la mort et de la résurrection du Christ. C’est, en quelque sorte, l’extrême pointe de la révélation de ce don de Dieu.
Tout au long de nos vies de baptisés, nous creusons ces mystères de la crèche et de la croix : ces lieux où Dieu se donne, où Dieu nous parle, où Dieu nous sauve.
Avec son discours sur le Pain de vie, Jésus se propose lui-même comme nourriture, il révèle que la vie éternelle dépend de la foi en lui, et qu’il est lui-même le Pain de vie.
Nous croyons que Jésus est le Pain de vie. Cette foi consiste à l’écouter et à le manger, lui, le pain de vie qui fait donne la vie éternelle.
Il s’agit de se nourrir de la Parole vivante de Dieu. Il s’agit de connaitre le Christ, d’être en intimité avec lui pour nourrir une vie de foi toujours à approfondir, de sorte que nous sommes conduits dans la vérité, dans la révélation pleine et parfaite du Père.
Jésus ajoute:
« Le pain que je donnerai, c’est ma chair, donnée pour la vie du monde. »
Ce pain de vie c’est vraiment tout l’être du Christ livré dans sa passion et sur la croix pour le salut de l’humanité. La foi nous fait percevoir cette extrême pointe de la révélation du don de Dieu dans le sacrifice du Christ sur la Croix.
Nous découvrons qu’il y a une continuité entre l’Incarnation du Christ, sa mort et sa Résurrection et le sacrement de l’Eucharistie.
C’est ainsi que le Bienheureux Antoine Chevrier parlait du Christ, centre vers lequel tout doit converger :
« La crèche, le calvaire, le tabernacle ne sont-ils pas tous les centres où doivent se rendre tous les hommes pour recevoir la vie, la paix, et repartir de là pour aller vers Dieu ? »
(Le véritable disciple, Antoine Chevrier, Editions Parole et Silence 2010).
P Thierry Coquard