Lundi 23 mars

Chers frères et sœurs,

Connaissez-vous saint Turibio de Mogrovejo, que l’Eglise fête aujourd’hui ? Je me permets d’en douter, au moins en raison du peu d’enfants de la paroisse baptisés du nom de Turibe (pardonnez-moi si je me trompe). Turibio de Mogrovejo était un Espagnol qui, au XVIème siècle, fut envoyé dans l’Amérique du Sud toute récemment découverte, et qui fut le quatrième archevêque de Lima, au Pérou. Quelle époque fascinante ! Pour les gens de ma génération, c’est le cadre du dessin animé des Mystérieuses Cités d’Or…

Turibio et nous avons des préoccupations différentes. Nous tournons en rond chez nous, confinés dans un espace trop petit. Lui se retrouvait évêque d’un territoire grand comme la moitié de la France. Mais nous avons aussi un point commun : il s’agit de faire preuve d’inventivité. Turibio a le soin de traiter les Indiens à égalité avec les conquistadores, il crée des églises, des hôpitaux, des écoles, il visite à pied son immense diocèse, mille idées lui viennent pour mettre l’évangile en œuvre. Dans notre paroisse, je suis frappé par le nombre d’initiatives qui se déploient depuis une semaine, pour alléger le confinement, pour veiller les uns sur les autres, pour que l’évangile continue de travailler nos cœurs. Je vous confie la réunion exceptionnelle qui se tiendra ce soir de l’Equipe d’Animation Paroissiale qui fera le point sur ces initiatives et réfléchira à les rendre pérennes.

Depuis une semaine, nous entendons que la maladie progresse, et beaucoup d’entre nous avons des proches qui en sont à présent atteints. L’évangile de ce lundi évoque précisément la fièvre et la maladie qui peuvent mener à la mort, et la confiance dont un fonctionnaire royal de Cana fait montre à l’égard de Jésus. A cause de cette foi, Jésus guérit son enfant. Ce serait si simple si, automatiquement, Jésus guérissait sur-le-champ toutes les victimes du coronavirus. Mais l’évangile souligne que la guérison est un signe, pas un but en soi : le bien suprême, celui que Jésus donne, ce n’est pas la santé parfaite, c’est la foi, qui permet de vivre avec Lui, et qui est la porte de la vie éternelle. En ces temps difficiles, demandons d’abord la foi, ensuite la guérison : main dans la main avec le Christ, nous pourrons traverser tous les dangers. Qu’il nous donne, par l’intercession de saint Turibio de Mogrovejo, communion, confiance et audace pour vivre les prochains jours !

Amen.

Père Martin Charcosset

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