Mardi 24 mars

La fête de Pâques est depuis l’antiquité chrétienne associée au baptême. C’est à Pâques que les catéchumènes recevaient le baptême, auquel ils se préparaient depuis plusieurs mois et avec encore plus d’intensité pendant le carême. Cette tradition s’est conservée jusqu’à nos jours, c’est en effet, encore de nos jours, à Pâques que sont baptisés les catéchumènes, du moins les adultes.

Voilà pourquoi les textes lus pendant le carême ont parfois un rapport avec l’eau, élément essentiel au baptême. C’est le cas aujourd’hui. Le passage du livre du prophète Ézéchiel raconte cette vision dans laquelle le prophète voit ce torrent qui sort du Temple et qui se transforme en fleuve, jusqu’à arriver dans la Mer morte dont il assainit les eaux. Ce passage nous invite donc à voir dans l’eau du baptême une eau qui donne la vie.

Le passage de l’Évangile selon Jean est plus difficile à interpréter. L’eau est bien présente, puisque la scène se déroule au bord d’une piscine, mais ce malade n’entrera jamais en contact avec elle. Il a bien essayé, pendant longtemps, de s’y plonger au moment où elle se mettait à bouillonner, mais sans jamais y arriver. Il sera bien guéri, non par cette eau bouillonnante, mais par la parole de Jésus. Ce passage peut donc nous inviter à comprendre que le baptême, comme les autres sacrements, n’est pas un rite magique ni automatique. Chercher le salut dans une pratique qui ne serait qu’un rite, qu’une action à accomplir, ne peut conduire, finalement, qu’à un échec. Ce que ce passage montre clairement c’est que le salut vient de Jésus. Il est vrai que Jésus se montre à nous par différents moyens, et les sacrements sont des moyens privilégiés. Mais au bout du compte ils ne sont que des moyens. Ce qui compte c’est que Jésus rentre dans nos vies et nous guide, grâce à sa parole.

Père Jean-Marie Fornerod

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