Mardi 24 novembre

Nous commençons aujourd’hui un long discours de Jésus dit apocalyptique. En général, ce mot connote dans notre langage courant l’idée de catastrophe, et le contenu du discours de Jésus pourrait nous faire abonder en ce sens. En réalité, apocalypse veut avant tout dire : « révélation », Jésus révèle ce qui est caché. En ce sens, certains ont lu ces textes comme annonçant précisément l’avenir et donc en essayant de reconnaître ces signes. Alors, est-ce que Jésus du fait de sa filiation divine a eu une révélation exacte de l’avenir qu’il essaye de nous partager ? Comment par exemple Jésus a-t-il su que le temple allait être détruit ?

Jésus le temple détruit

Je ne crois pas que sa connaissance vienne d’abord d’une connaissance de ce type. Si Jésus sait que le temple va être détruit c’est qu’il relie le temple à sa propre vie. Ce que Jésus sait avec assurance c’est qu’il va mourir. Il le sait car cela a été annoncé par les prophètes, et qu’il voit bien l’hostilité grandissante des autorités religieuses autour de lui. Or, Jésus sait aussi qu’il est le véritable temple, le lieu de la présence de Dieu, le lieu de la rencontre avec Dieu. Si donc, lui Jésus véritable temple va être détruit (tuer) au combien plus le temple de pierre qu’est le temple de Jérusalem.

Le rapport aux annonces de catastrophe

Que Jésus annonce la destruction du temple parce qu’il la relie avec sa Passion doit nous aider à avoir un juste rapport avec les annonces « apocalyptiques » au sens de catastrophique. Nous pouvons en tirer deux enseignements.

Tout d’abord, cela doit nous inviter à les prendre aux sérieux, et à sortir de ce que le pape François appelle de la « joyeuse insouciance ». Le mal fait mal, les hommes ont un pouvoir de destruction réelle, la preuve ils ont pu mettre à mort le Fils de Dieu, ils peuvent donc tout à fait s’auto détruire. Ainsi, ces annonces apocalyptiques doivent nous aider à sortir d’une attitude immature qui pense que rien ne peut nous arriver.

Cependant, la Bonne Nouvelle de l’Évangile est la Résurrection du Christ. Si le temple véritable qu’est le Christ a été détruit (au sens de tué), il a été aussi reconstruit en trois jours. Nous devons accueillir ces discours en les regardant à travers la Résurrection : la violence, la destruction ne sont pas les derniers mots de notre histoire. Depuis, la Résurrection nous savons qu’en Christ notre histoire humaine est une happy-end ! En tant que Chrétien nous ne devons jamais laisser l’angoisse et le doute prendre le pas sur notre espérance : Christ est ressuscité.

Conclusion

Ainsi, loin d’être un appel à avoir peur, il me semble que ce discours et surtout un appel à savoir retourner au cœur de notre foi : le Christ. Le sens des événements, le sens de notre vie ne se révèle qu’en lui. Ce ne sont pas les images de catastrophes que nous devons regarder mais le visage du Christ. Je vous conseille tout particulièrement de pouvoir un jour contempler les visages peints par Rouault, on y voit toutes les traces de la Passion mais aussi la paix calme du Ressuscité. Tel est la ligne de crète où nous chrétiens nous nous tenons.

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