Mercredi 1er avril

Introduction

Chers amis, le chapitre dont est tiré l’évangile d’aujourd’hui ressemble à une série de tamis successif de plus en plus fin. Jésus discute avec un groupe au temple et au fur et à mesure de la discussion il rencontre de plus en plus d’hostilité. Hier, il s’agissait de la question de son origine, et à la fin de son dialogue, malgré quelques contestations, beaucoup crurent en lui. Premier tri. Aujourd’hui, Jésus reprend avec ce petit reste et de nouveau sa parole va opérer un tri. Ce petit groupe plutôt favorable à Jésus va être scandaliser par son propos.

Le scandale

Pourquoi les juifs sont-ils scandalisés ? En raison de cette parole de Jésus : « Si vous demeurez fidèles à ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; alors vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libre ».

Ces paroles sont scandaleuses pour les interlocuteurs de Jésus car ils se considèrent comme déjà libre. D’un point de vue sociale, les juifs de l’époque de Jésus sont très soucieux d’affirmer leur liberté vis-à-vis de l’envahisseur romain. Imaginez par exemple que quelqu’un sous l’occupation vous traite d’esclave, votre réaction sera d’affirmer fortement votre liberté. Cela ne loupe pas : « Nous sommes de la descendance d’Abraham, et nous n’avons jamais été les esclaves de personne ».

La liberté est d’abord spirituelle

Jésus poursuit donc en leur faisant comprendre qu’il parle d’un point de vue spirituel, existentiel.  Sa parole commence par un solennel « Amen, amen » car ce qui va suivre est important : « Amen, amen, je vous dis : qui commet le péché est esclave du péché ».

Cette parole de Jésus est capitale car elle nous aide à prendre conscience de ce qu’est la véritable liberté. Jésus opère une petite révolution, il nous montre que la liberté est d’abord spirituelle : elle est un état de notre cœur, et non une situation sociale. Inversement, l’esclavage véritable est d’abord celui qui est produit par notre péché. En péchant nous devenons esclave du péché.

Quand nous écoutons la voix au fond de nous qui nous pousse vers le mal, nous avons toujours au début l’illusion d’être libre, et pourtant en poursuivant ce chemin qui nous éloigne de Dieu nous découvrons assez vite que ce chemin est un véritable esclavage. Jésus a illustré cela au travers de la parabole du fils prodigue, ou le fils cadet qui veut être libre, par loin de son père et se retrouve finalement à garder des cochons.

Cependant, cette parole de Jésus demeurera obscure tant que nous n’en aurons pas pris conscience dans notre propre vie.

Se savoir reconnaître esclave pour être libérer

Alors attention, les propos de Jésus ne sont pas là pour nous accuser, bien au contraire. Car il poursuit, : « L’esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison ; le fils, lui, y demeure pour toujours. Si donc le Fils vous rend libres, réellement vous serez libre ». Dit d’une autre manière, pour entrer dans la maison de mon Père, (la vie éternelle), il faut être des fils, et donc être pleinement libre. Or, cette liberté ne peut être donné que par quelqu’un qui est déjà pleinement Fils : Jésus. Voilà ce que qu’il vient vous apporter, car lui seul en a la capacité : la liberté des fils de Dieu. Jésus ne vient pas accuser, il vient libérer.

La Bonne Nouvelle a retenir est donc que Jésus a la capacité de nous libérer de tous nos esclavages vis-à-vis du péché. Notre enjeu n’est donc pas de nous rendre libre par nos propres forces. Nous n’y arriverons pas. Mais de savoir se reconnaître esclave, pour permettre à Jésus de nous sauver. Alors, ne soyons pas comme les interlocuteurs de Jésus, acceptons de passer le tamis de ce jour, acceptons le geste humble de nous reconnaître pêcheur et donc esclave, et demandons au Christ de nous libérer.

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