Mercredi 22 avril

Depuis lundi, nous avons médité la première partie du chapitre 3 de Saint Jean appelée « l’entretien avec Nicodème ».

Il s’agit d’une rencontre entre le Seigneur, le Verbe fait chair, la Lumière du monde. Celui dont l’évangéliste nous dit, à la fin du chapitre 2 qu’il « connaissait ce qu’il y a dans l’homme. » Il est celui qui connait notre intimité : la vôtre, la mienne, celle de Nicodème. Saint Jean nous le présente comme celui qui a une connaissance parfaite de tout être humain.

Et Nicodème, qui n’a qu’une compréhension imparfaite de Jésus. Il connait les miracles que Jésus opère, il a d’intimes convictions, il a des idées préconçues … Il vient de nuit rencontrer celui qui est la Lumière du monde, la Parole de Dieu qui éclaire tout homme. Avec Nicodème, c’est tout le savoir théologique pharisien qui s’approche du Seigneur, mais c’est aussi un homme en recherche.

Nicodème, c’est un peu chacun de nous. Rencontrer Jésus-Christ, Parole vivante de Dieu, le rencontrer en vérité, provoque en nous un questionnement, une remise en ordre, en vue d’une transformation, d’une conversion. Quand, sincèrement, secrètement, nous rencontrons le Seigneur dans la puissance de sa Parole, ce qui est caché dans notre cœur est mis au jour. Et dans cette rencontre, notre liberté est provoquée, interrogée, enjointe de répondre : un oui qui soit un oui ou un non qui soit non.

Pour devenir cohérents avec l’Evangile, pour devenir de véritables disciples, nous devons accepter que la Parole de Dieu agisse en nous, qu’elle purifie nos idées préconçues et nos intimes convictions.

Au cœur de cette rencontre, Jésus se laisse découvrir et nous comprenons qu’il nous reste à parcourir un chemin de conversion pour correspondre à notre vocation. L’histoire de Nicodème, que nous retrouvons deux fois dans l’Evangile de Jean, montre qu’il a accepté d’avancer à la suite du Christ. Ce ″face à face″ avec le Seigneur l’aura fait passer d’une foi inachevée à une connaissance du Christ qui révèle la volonté de Dieu.

Jésus est Bonne Nouvelle pour nous et pour le monde. Il apporte la réconciliation et la paix. Cette annonce, peut être accueillie avec joie et délivrance, mais elle peut être aussi être méconnue ou rejetée. Il y a là, profondément, une question de liberté.

Jésus vient révéler l’amour de Dieu pour le monde. Devant cette lumière, le choix est décisif : croire, c’est être sauvé, refuser de croire c’est se condamner soi-même.

Ce jugement concerne aussi nos civilisations, le monde dans lequel nous vivons. Nous le voyons aujourd’hui, nos sociétés libérales ne supportent pas que la lumière de l’Évangile fasse apparaître leurs failles, leurs fonctionnements injustes.

L’Eglise, dans le monde et dans l’histoire, dans les membres qui la compose, elle-même se laisse travailler, réformer par la Parole du Seigneur.

C’est vrai aussi qu’au milieu de ce monde, on cherche souvent à faire taire les disciples du Christ. Ne nous décourageons pas, comme Nicodème, allons à la rencontre de celui qui ne cesse de nous faire passer des ténèbres à son admirable lumière.

 « Celui qui fait la vérité vient à la lumière, pour qu’il soit manifeste que ses œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. »

L’entretien avec Nicodème nous apprend que le Royaume de Dieu ne s’acquiert pas au prix d’une instruction supplémentaire ou d’une observation plus scrupuleuse des préceptes, mais bien plus : il exige une renaissance.

P Thierry Coquard

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