Mercredi 4 novembre

Introduction

L’évangile d’aujourd’hui peut surprendre, voir choquer car Jésus paraît très exigeant, voir trop exigeant. Ainsi, nous avons entendu : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme […] il ne peut pas être mon disciple » et encore « celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple ». Une telle radicalité aujourd’hui interroge : pour une personne loin de la foi, Jésus pourrait apparaître comme un « gourou » qui crée une secte.

Deux petites images

Dans cet évangile, Jésus a utilisé deux petites images : celle de la construction d’une tour et celle du roi qui part en bataille. À la première lecture on peut se demander ce qu’elles viennent faire ici, mais une lecture plus approfondie permet de découvrir qu’elles sont la clé de cet évangile.

En effet, à chaque fois il s’agit de réfléchir, avant de se lancer dans une entreprise, si on a les moyens d’atteindre le but. En effet, personne ne se lance dans une construction s’il n’a pas les moyens de terminer, et personne ne se lance dans un combat s’il n’a pas les moyens raisonnables de le gagner. Jésus est donc en train de prévenir les foules que pour atteindre un but il faut aussi choisir les moyens pour y parvenir.

La route du Christ

Pourquoi un tel avertissement aux foules ? Mais parce que cela correspond bien à leur situation. En effet, saint Luc nous a précisé au début de l’évangile : « en ce temps-là, de grandes foules faisaient route avec Jésus ». Jésus s’adresse donc à des personnes qui le suivent et sa parole n’est pas là pour leur faire la morale, mais pour qu’ils puissent le suivre librement. La liberté suppose un minimum de connaissance. Voilà pourquoi Jésus leur révèle les moyens nécessaires pour parvenir au but de la route qu’il est en train de suivre.

Or, la question est de savoir où est-ce que mène cette route que prend Jésus ? Cette route elle mène vers Jérusalem, c’est-à-dire vers la Passion et la Résurrection, c’est-à-dire le passage de Jésus vers son Père, vers le ciel. Jésus en a bien conscience. Nous entendions, en ce sens, il y a quelques semaines que : « Comme s’accomplissait le temps où il allait être enlevé au ciel, Jésus, le visage déterminé, prit la route de Jérusalem ». Le chemin que prend Jésus est donc un chemin qui, au travers du don total de sa vie, le mène vers Dieu le Père.

Conclusion

Le but du chemin que prend Jésus est donc divin, il n’est pas moins que cela. Or, si le but est un au-delà, si le but est divin et donc total, les moyens pour y parvenir seront eux aussi radicaux. Dieu est Dieu, si nous souhaitons entrer en communion avec Dieu, alors il ne pourra avoir que la première place, voilà le message central de cet évangile. Ce choix nous avons à l’approfondir tout au long de notre vie, mais prendre le temps de le choisir en ayant conscience de sa radicalité c’est déjà avoir fait le premier pas.

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