Mercredi 6 mai

Les versets que nous méditons aujourd’hui nous emmènent à la fin de la première partie de l’Evangile de Jean.

Le ministère public de Jésus, pendant lequel il a voulu se faire connaître par ses signes, s’achève. Après son entrée triomphale à Jérusalem, en prenant l’image du grain de blé tombé en terre, il vient d’annoncer que c’est par sa mort qu’il sera glorifié. Bientôt, il prendra son dernier repas avec ses Apôtres, il leur lavera les pieds, leur enseignant ainsi l’attitude du véritable disciple appelé à servir comme son Seigneur et son Maître.

C’est un peu comme si nous revenions au cœur de la Semaine Sainte.

Pour nous qui méditons l’Evangile de Saint Jean, ce ″flash-back liturgique ″ nous aide à comprendre que l’évangéliste nous invite vigoureusement à prendre une décision : serons-nous comme de nombreux contemporains de Jésus qui l’ont rejeté en dépit des signes qu’il a accomplis parmi eux, ou bien allons-nous approfondir notre relation de disciples ?

Jusque-là, dans ce quatrième Evangile, nous avons souvent entendu que l’Heure de Jésus n’était pas encore venue.

Et bien nous y voilà, au seuil du chapitre 13, au seuil de la Passion, Jésus est sur le point de mener à bien son œuvre : son Heure vient.

Comme l’heure est grave, avant de nous introduire dans la suite de son récit évangélique, Saint Jean veut solliciter notre foi, il veut que nous réfléchissions sur la nature de notre foi.

Chacun de nous est conduit à se demander s’il adhère au Messie qui va se donner, se livrer, à partir de ce tournant de l’Evangile. Chacun de nous est appelé à se demander quel disciple il sera, quel serviteur ?

Chacun de nous est appelé à se demander s’il est prêt à abandonner, au nom de son appartenance au Seigneur, des convictions, des certitudes non ajustées à l’Evangile, des attentes non purifiées.

Ces versets doivent activer notre discernement et orienter nos vies. Par sa parole, Jésus est la lumière qui éclaire le sens de notre existence.

Ce moment de l’Evangile est celui de la décision : le moment de vérifier si, vraiment, nous voulons suivre le Christ, rejeté par beaucoup, en échec apparent, dans son refus des honneurs, le suivre en dépit des humiliations et des outrages qu’il va subir, et le suivre jusqu’à la croix. Oui, le suivre au-delà de ce chapitre 12 de Jean, c’est aussi le chemin de notre vocation. Mais c’est son chemin, celui qu’il nous ouvre pour nous conduire vers le Père.

Notre foi est interrogée, elle seule nous permet de saisir, l’indicible, l’inexprimable, l’inexplicable, tout à la fois la force et la faiblesse du mystère de Dieu.

Amen

Père Thierry Coquard

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