En ce samedi de la troisième semaine de carême, nous arrivons à mi-chemin de notre période de carême. Les lectures d’aujourd’hui nous aident justement à faire le point dans ce parcours. Au début du carême nous nous étions proposés d’intensifier notre prière, de pratiquer d’une manière ou d’une autre le renoncement et enfin d’apprendre à partager un peu plus. C’est bien, mais il ne faut pas perdre de vue la fin de ces efforts : le carême est avant tout un chemin de vie, un chemin pour tendre vers une vie en plénitude.
La phrase, bien connue, que nous lisons dans le prophète Osée : « Je veux la fidélité, non le sacrifice, la connaissance de Dieu plus que les holocaustes » ne signifie pas que le peuple d’Israël ne devait plus faire de sacrifices, puisque c’est le Seigneur lui-même qui les avait demandés, mais que ce qu’il désire ce ne sont pas les sacrifices pour les sacrifices, mais qu’ils deviennent un moyen pour grandir dans la fidélité et dans l’amour de Dieu.
Il en va de même pour la prière, comme nous le montre le passage de l’Évangile selon Luc : la prière est utilisée de mauvaise manière par le pharisien, qui s’en sert pour s’auto-glorifier, alors qu’elle devrait l’aider à aimer plus, alors qu’il méprise les autres.
Demandons-nous donc où nous en sommes dans notre carême (et dans notre vie) : ce que nous faisons nous sert-il véritablement à grandir dans l’amour pour le Seigneur et notre prochain ?
Père Jean-Marie Fornerod