Aujourd’hui nous terminons le Carême, car demain nous commencerons la Semaine Sainte. Pour terminer le carême nous avons un passage de l’évangile de Jean qui récapitule ce que nous avons vu durant ces dernières semaines : c’est-à-dire l’opposition entre Jésus et ses adversaires, que Jean appelle « Juif ». Cette opposition est à son paroxysme car les grands prêtres et les Pharisiens en se réunissant prennent la décision de mettre à mort Jésus.
De cet évangile je voudrai tirer deux réflexions :
1) Tout d’abord l’évangéliste Jean fait un commentaire important, il explique que Jésus « n’allait pas seulement mourir pour la nation, mais afin de rassembler dans l’unité les enfants de Dieu ». Par là, Jean nous montre la conséquence principale du péché : la division. Jésus, quant à lui, vient faire exactement le contraire : il vient pour rétablir l’unité, l’unité avec Dieu, entre les hommes, et même nos divisions intérieurs. Ainsi Jésus par sa mort vient rétablir l’unité à tous ces nouveaux : personnel, communautaire, et spirituel.
2) Ma deuxième réflexion est à propos du combat. Dans cet évangile il y a ici deux camps mis en opposition : les pharisiens et les grands prêtres vis-à-vis de Jésus et ses disciples. or, on voit bien dans la vie de Jésus et ses Apôtres que le combat ne consiste pas à remporter une « victoire » sur ses adversaires. En effet, Jésus se laisse faire, il n’emporte donc pas le combat d’un point de vue mondain. Cependant, Jésus gagne bien le véritable combat : celui de la vérité et celui de la miséricorde. Jusqu’au bout Jésus pardonnera, ainsi il accueillera le bon larron dans le Paradis. Nous aussi nous devons gagner le « bon combat » et ne pas nous tromper sur la nature du combat que nous devons mener.
Père Jean-Marie Fornerod