Vendredi 13 novembre

Aujourd’hui, nous méditons sur la même séquence d’Evangile de Saint Luc qu’hier.

Les pharisiens consultaient Jésus au sujet de la date de la venue du Règne de Dieu. Le Seigneur leur déclarait « La venue du règne de Dieu n’est pas observable. »

Il voulait ainsi leur donner de découvrir le sens profond de sa propre personne et la signification de son ministère au milieu des hommes pour les amener à reconnaitre la présence de Dieu en lui : « Voici que le règne de Dieu est au milieu de vous. »

Puis, il s’adressait à ses disciples.

Ces derniers l’avaient reconnu comme Messie. Ils savaient, au moyen de la foi, qu’il était, en personne, le règne de Dieu au milieu des hommes.

Il les invitait (et nous aussi, les disciples de 2020), à ne pas courir dans tous les sens, à ne pas se donner du souci et s’agiter pour bien des choses (à la manière de Marthe), à ne pas se disperser en vain, mais à se recentrer sur la seule chose nécessaire (à la manière de Marie, sœur de Marthe).

Il leur annonçait sa Passion : « … il faut qu’il (le Fils de l’homme) souffre beaucoup et qu’il soit rejeté par cette génération. » annonçant ainsi que la Croix précède la Gloire.

Son chemin sera celui de chacun de ses disciples, ceux de son temps, en but à l’occupation romaine, ceux du temps de son Eglise qui se prolonge aujourd’hui. Le Règne de Dieu est là, au milieu du monde d’aujourd’hui, et en même temps, nous devons l’attendre en veillant.

A la fin de ce passage de l’Evangile de Saint Luc, les disciples demandent à Jésus : « Où donc, Seigneur ? ». Cela nous renvoie à la question des pharisiens qui ouvrait la séquence : ils lui demandaient quand viendrait le règne de Dieu.

Ce n’est pas que Jésus ne veuille pas répondre à nos questions humaines, c’est plutôt (et c’est ce que nous faisait découvrir le père Marc dans son homélie d’hier) qu’il nous invite à progresser dans l’histoire d’Alliance dans laquelle sa liberté, la liberté divine (la prodigieuse liberté !), appelle notre liberté (la difficile liberté !).

Le Jour viendra aussi soudainement que l’éclair qui jaillit illumine l’horizon d’un bout à l’autre.

Ce jour-là, les justes (les graciés, les pardonnés, les miséricordiés) seront amenés en présence de Dieu aussi sûrement que les vautours se rassemblent autour d’une dépouille.

Père Thierry Coquard

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