Vendredi 20 mars

Le carême un appel à revenir à ce qui est le cœur de notre vie de foi

Chers amis, il me semble que l’évangile d’aujourd’hui est très providentiel dans ce temps de confinement où nous n’avons plus la possibilité de venir célébrer la messe. L’évangile d’aujourd’hui a été choisi à cause de la question que pose le scribe à Jésus. Cette question est de savoir quel est le plus grand commandement. Autrement dit, qu’est-ce qu’il y a de plus important dans notre foi ? Qu’est-ce qui en constitue l’essentiel, le centre. Or, le carême est bien ce temps où il nous est proposé de revenir au centre, à l’essentiel, à ce qui compte vraiment pour notre vie de foi.

La réponse décapante de Jésus : tout est relatif à l’amour

La réponse de Jésus à la question du scribe est simple mais décapante. Le centre de la vie de notre foi c’est un double commandement : aimer Dieu de tout son cœur et aimer son prochain comme soi-même. Voilà ce qui est l’essentiel, voilà ce qui est le cœur de notre vie de foi.

Vous me direz qu’on ne voit pas en quoi cela est décapant. Et pourtant cela l’est vraiment. En effet, si ce double commandement est le centre de notre foi, cela veut dire que tout le reste est relatif à cela. Je dis bien tout le reste. Et cela chers amis, c’est une révolution dont nous n’avons pas fini de voir les conséquences pour notre vie.

Le scribe qui a posé la question, lui, perçoit bien une conséquence importante. Qu’a-t-il compris ? Simplement qu’aimer Dieu et son prochain vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices ». Autrement dit, que le rite et les célébrations sont relatifs à l’amour de Dieu et du prochain. Notre vie de foi sera belle et féconde non pas s’il y a beaucoup de rites et de célébrations, mais s’il y a beaucoup d’amour de Dieu et du prochain.

Alors, attention, comprenez-moi bien. Je ne suis surtout pas en train de dire que la messe n’est pas importante et que le fait de pas pouvoir y aller n’est pas un drame. Je dis simplement que la messe est un moyen, un moyen essentiel, éminent, central, pour grandir dans l’amour de Dieu et du prochain. Mais elle reste un moyen, le cœur c’est l’amour.

Conclusion : une invitation à Revivre l’expérience d’Israël

Si je vous raconte tout cela chers amis, c’est qu’Israël n’a pas toujours eu conscience de la relativité du rite à l’amour de Dieu et du prochain. Pendant longtemps, la célébration du culte dans le temple constitué le centre de la vie de foi du peuple d’Israël. Pour remettre le véritable cœur au centre il a fallu qu’Israël vive une expérience, une expérience traumatisante. Or cette expérience ressemble un peu à ce que nous vivons.

Peut-être ne le savez-vous pas mais dans son histoire Israël a connu un drame, il a connu l’exil. Israël a été envahie et exilée par les babyloniens en 587 avant Jésus Christ. Or en exil, Israël a dû apprendre à vivre sans temple, sans la moindre possibilité d’offrir un sacrifice. Pendant près de 60 ans le peuple d’Israël a vécu sans culte. Or cette période, loin de détruire leur foi a été au contraire la source d’une très grande fécondité, car Israël en exil a appris à remettre le cœur de sa foi au centre de sa vie. Que cette expérience que nous vivons à notre mesure puisse être l’occasion de pouvoir faire de même nous aussi.  

Amen

Père Marc

Pour ceux qui souhaiteraient profiter de ce temps pour approfondir l’histoire biblique voici deux liens :

Pour débuter : https://eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/la-bible/371054-histoire-de-la-bible/

Des podcasts pour approfondir : https://www.collegedesbernardins.fr/content/comment-la-bible-fut-ecrite-1-ancien-testament-2019

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