Vendredi 27 mars

Introduction

Chers frères et sœurs, une fois n’est pas coutume je souhaiterai vous parler de la première lecture. Aujourd’hui elle est tirée du livre de la Sagesse. Je ne sais pas si vous connaissez ce livre de l’Ancien Testament. Il a la particularité d’être le dernier livre écrit de l’Ancien Testament avant la naissance de Jésus. En le lisant on est donc moins désarçonné que pour d’autres, il a déjà un petit air de Nouveau Testament.

L’extrait que nous avons entendu nous fait entendre le raisonnement des « impies », c’est-à-dire ce qui ne crois pas en Dieu ; raisonnement qui va les amener à persécuter le « juste », celui qui espère en Dieu. De ce raisonnement nous pouvons retenir cette idée essentielle pour notre vie de foi : ce que nous espérons et notre manière d’agir sont profondément reliés. Dit d’une autre manière : « montre-moi comment tu agis et je te dirais en quoi tu espères ».

Pas d’espérance, pas de moral

En effet, le premier reproche que l’on perçoit dans la bouche des « impies » est le fait que le juste n’agisse pas comme eux. « Attirons le juste dans un pièce, car il nous contrarie, il s’oppose à nos entreprises, il nous reproche de désobéir à la loi de Dieu ». « Il est un démenti pour nos idées, sa seule présence nous pèse ; car il mène une vie en dehors du commun, sa conduite est étrange ». En écoutant ces reproches on est étonné de leur profonde actualité, finalement rien n’a beaucoup changé.

Mais, si la lecture d’aujourd’hui est importante c’est qu’elle va plus loin. Elle montre que ce premier reproche n’est finalement pas le plus fondamental. Ce qui profondément dérange les impies ce n’est pas d’abord la manière d’agir du juste mais son espérance : « il proclame heureux le sort final des justes et se vante d’avoir Dieu pour père ». Les impies n’acceptent pas que quelqu’un puisse se prétendre proche de Dieu et ose affirmer qu’il y a une « happy end » pour celui qui agit justement.

Ainsi, cette lecture nous montre que notre façon d’agir est profondément relié à notre espérance. Plus nous croyons fermement que Dieu nous aime et qu’il y a quelque chose après la mort, plus nous trouverons une énergie pour agir avec amour dans notre vie quotidienne. Inversement, lorsque nous commençons à ressentir amertume, et n’avons plus aucun désir de faire le bien, alors souvent cela vient d’un manque de confiance dans le futur.

Avertissement

Ainsi la lecture d’aujourd’hui sonne comme un avertissement pour nous aujourd’hui qui vivons une situation difficile. Ce confinement et toutes ces mauvaises nouvelles qui s’accumulent peuvent venir fragiliser notre espérance envers Dieu, et notre confiance pour le futur. Si nous laissons de la place pour ce manque d’espérance dans notre cœur, nous verrons alors très vite les conséquences dans notre manière d’agir. Nous verrons que nous n’aurons plus d’énergie pour faire le bien, pour continuer à humblement aimer nos frères.

Ainsi, si nous repérons ces manques de charité dans notre vie, accueillons les comme des signaux que notre espérance se refroidit, et réchauffons là par une prière plus ardente, et une proximité plus forte avec le Christ.

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