Vendredi 27 novembre

Aujourd’hui Jésus développe le dernier verset que nous avons eu hier : « quand ces évènements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche » (Lc 21, 28) et que nous retrouvons aujourd’hui comme antienne de l’alléluia. Il commence par une comparaison avec les arbres pour nous expliquer que si nous sommes attentifs aux évènements, nous verrons que ça n’est pas l’hiver qui vient mais bien que « l’été vient ». Ce bourgeonnement d’évènements apocalyptiques décrit par Jésus dans les versets précédents est finalement annonciateur de l’avènement du royaume de Dieu qui est la béatitude, la joie à laquelle Dieu nous appelle. 

En mettant en parallèle l’antienne de l’alléluia et notre évangile nous comprenons que l’avènement du royaume de Dieu et notre rédemption sont la même chose. Et c’est en cela que réside notre espérance : nous savons que nous sommes sauvés. Et parce que nous nous savons sauvés nous savons aussi que Dieu est avec nous à chaque instant. Cet évangile vient alors nous donner la clé de lecture du discours de Jésus sur les fins dernières que nous écoutons depuis mardi : l’espérance. L’espérance d’être sauvé, d’être accompagné par Dieu.

Ainsi, tout ce discours que Jésus vient de déployer (Lc 21, 5-28), n’a pas pour but de faire peur ou décourager son auditoire, mais bien de le réconforter, pour le renouveler dans l’espérance. Face à ces signes des temps qu’il décrit, mais aussi face aux difficultés plus ou moins grave que nous pouvons traverser dans notre vie le Christ vient nous porter un message d’espérance. Il est lui-même notre espérance. 

L’espérance n’est pas une posture naïve qui consisterait à croire que nous vivons dans un monde de « Bisounours », ou qui nous pousserait à vouloir vivre dans un tel monde. Dans une interview à Famille Chrétienne, le Cardinal Barbarin rappelait que « l’espérance chrétienne ce n’est pas que demain ça ira mieux, mais que, quoi qu’il arrive, Dieu ne vous abandonne pas ! ». Oui frères et sœurs, Dieu nous accompagne à chaque instant. Il a envoyé son Fils pour être celui qui nous sauve, pour être « Dieu-avec-nous » (Mt 1, 23). Il est celui qui nous permet d’avancer dans les moments de joie et d’épreuves de notre vie. C’est l’espérance qui nous permet de voir cette présence de Dieu à nos côtés. 

L’évangile termine ainsi : « le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas » (Lc 21, 33). Par-là, le Seigneur veut nous redire qu’il est avec nous. Cette Parole qui s’est faite chair, qui est venue habiter parmi nous, reste avec nous et nous accompagne jusqu’à l’avènement du royaume des Cieux. 

Dans cette année particulièrement éprouvante y compris pour notre foi, où notre espérance peut être entachée, demandons au Seigneur que l’espérance ne cesse jamais de grandir en nous. Comme nous le disait le pape François dans son exhortation apostolique Evangelii Gaudium (86) : « Ne nous laissons pas voler l’espérance ! »

Amen.

Abbé Séverin Lang

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